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L'âge de frémir
Il y a des âges et des périodes de la vie où l’on frémit, jouit ou s’émeut davantage que d’autres. Il y a des âges dont on n’attend plus guère de frémissements. Et il y a ce moment terrible au cours duquel on guette le « dernier » frémissement.
Les êtres qui hantent L’âge de frémir ne sont pas encore vieux. Pourtant, le grand âge leur plaît. Prenant à contre-pied les injonctions contemporaines selon lesquelles il faudrait rester jeunes, compétitifs et sexy le plus longtemps possible, ils et elles empruntent délibérément les traits de vieillardes et de vieillards, afin de partir à la découverte de ce privilège ultime : avoir toute la vie derrière soi, ce moment précieux où « l’on est enfin vraiment libre », comme l’a écrit Le Clézio. C’est la quête de cette liberté qui est au cœur de cette pièce impertinente, qui prétend rendre la mort et la vieillesse désirables.
 
 
« Les morts ne le sont vraiment que lorsqu'on cesse de s'entretenir avec eux, c'est-à-dire de les entretenir. »

Vinciane Despret